mercredi 8 septembre 2010

Et pendant ce temps, à Santa Cruz …

Après avoir conquis les cimes du Tunari la semaine dernière, nous sommes descendues cette semaine dans les plaines, à Santa Cruz de la Sierra, première ville du pays (1,6 millions d’habitants). Et quand je dis plaine, c’est la vraie plaine, à des kilomètres à la longue… Ce qui fait que la ville de Santa Cruz ne subit pas la même « contaminación » (=pollution) que Cocha. La ville est très agréable, beaucoup plus européenne, plus riche, plus propre, avec une atmosphère beaucoup moins lourde que celle qui règne à Cocha. Cette ville doit son essor récent au gaz, au pétrole et … à la coca. La place principale s’appelle place du 24 septembre. Oui, je ne vous ai pas raconté ce détail. Chaque ville appelle sa place principale selon la date de sa libération. A Cocha, c’est le 14 septembre, et cette année, c’est le bicentenaire (je ne vous raconte pas la fête que ça va être ! On sent déjà que la ville est en ébullition et les drapeaux de Cocha sont de plus en plus présent dans les rues). Bref, je reviens à Santa Cruz donc. Nous sommes arrivés par l’avion le vendredi midi. Après un petit repas et surtout après avoir trouvé un logement pour la nuit, nous sommes parties à la découverte de la ville (enfin, juste le centre). Les couleurs sont le vert et blanc.

Et surprise, c’est vraiment très riche : nous avons pu voir un magasin Benetton (avec des prix très européens eux aussi) et surtout, ceux qui me connaissent vont rire, un magasin Clarks !!! Bref, nous avons arpenter tranquillement les rues et acheter de quoi nous faire un pic-nic (l’auberge-hotel avait une cuisine à disposition de ces invités). Et je dois vous le dire, je suis tombée amoureuse. Il n’est pas très grand, il est coloré, évidemment, pas très bavard, mais qu’il est beau !!! et je l’ai surnommé pichu ! (aaaaaaaaaaaah Esteban, Zia, Tao les cités d’or).
Quelques photos de l'hotel :

Le lendemain, départ en taxi public pour Samaipata. A 2h30 de route, ce petit village de 3000habitants vit quasi-uniquement du tourisme. Il est situé près du Parc National Amboro (la jungle !) et de ruines indiennes. Une fois les besoins de base assouvis (petit hôtel charmant et surtout resto tenu par un français), nous sommes parties voir les ruines. Le site est classé UNESCO depuis 1998 et s’appelle « El fuerte » (=le fort). En fait, son rôle est encore mystérieux. C’est un rocher sur lequel de nombreux symboles ont été gravés (serpent, félin) et il semblerait qu’une partie soit donc religieuse. Différentes civilisations y ont laissé leurs empreintes : Chane, Guarani, Chiriguanos, Incas, puis Espagnols. Chaque civilisation construisait par-dessus, sauf, les Espagnols qui détruisaient avant. El fuerte est situé à un emplacement stratégique, entre la plaine et la montée vers la cordillère et donc Tihuanaco (et Incallajta où je suis allée, il y a un mois). Il y a aussi tout un système d’irrigation très avancé et une zone supposée administrative.

Alors oui, je suis d’accord, je vous ai parlé de jungle et il fait un temps très gris sur les photos, je n’y peux rien, c’est l’hiver ici, et on a eu un temps que je qualifierai d’automnal pour les lyonnais. Mais bon, l’avantage, c’est que nous n’avons pas eu la visite de moustiques, grosses araignées ou serpents…
Après ça, retour au village et visite du musée qui y est consacré. En fait, je devrai écrire « musée » : il s’agissait d’une salle où ils présentaient un reportage vidéo (DVD) de 15 minutes puis de deux pièces de poteries.
Le soir, nous avons un peu erré dans le ville et hop au dodo. Sauf que, l’autre hôtel nous avait prévenu, il y avait l’anniversaire de 15 ans d’un habitant (en fait deux anniversaires !), et ils ont fait « un peu » la fête jusqu’à … tard, avec feux d’artifices aussi !
 Le lendemain, réveil tôt pour aller au parc Amboro, se faire une petite rando au milieu des helechos (=fougères). Savez-vous par exemple, qu’il y a plus de 17 sortes de fougères différentes dans ce parc ? et que ce sont des plantes du temps des dinosaures qui étaient beaucoup plus grosses avant et qui sont en fin de règne ? Nous avons aussi vu une algue qui pousse sur terre et qui est à peu près l’ancêtre de beaucoup de plantes.
Et là une photo qui ne rend décidément pas justice à la vue impressionnante que nous avions du massif de « la dent du diable ».

Et donc, les monstroplantes, ce sont les fougères en train de se développer ! On dirait presque une grosse tarentule en train de sortir de son nid.
Heureusement, je suis armée !

Nous avons donc marché, avec un guide et deux français. Le guide nous a raconté plein d’autres choses. Le parc était avant utilisé pour la culture du café entre autres. Depuis, le parc est protégé, et les « trépasseurs » sont punis de peine de prison. Si si, ça ne rigole pas avec Evo ! Pic-nic au sommet (après 450mètres de dénivelés dans une flore quand même bien luxuriante malgré le manque de lumière) avec un gouda local au cumin… très très très bon. Nous avons vu quelques oiseaux mais pas de condors encore… Ce parc est particulièrement protégé à cause de sa flore et de sa faune. Donc des espèces rares. En particulier, un peu plus profond dans le parc, il y a des ours à lunettes, assez rares, et des pumas. Mais rassurez-vous, nous n’en avons pas croisé au tournant du sentier, c’est complètement isolée comme zone !


Puis retour pour l’aéroport de Santa Cruz viru-viru. Enfin un aéroport bolivien digne de ce nom (entendez : qui n’est pas une espèce de case aménagée avec un peu de béton sur une piste) : avec des journaux en français ! ok, il n’y en avait qu’un : « Elle » et il n’y en avait pas non plus en anglais.


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