mercredi 10 novembre 2010

La Paz, parce qu'on y revient toujours...

Je ne sais pas comment vous expliquer ce que je ressens pour cette ville. Je l'adore mais je sais pas vraiment pourquoi. Ce n'est pas une ville magnifique. La vue à l'arrivée est imprenable et unique, ça c'est sûr, je vous en ai déjà parlé, je ne m'en lasse pas moi.

Je crois que j'aime le climat de voyageur qu'il y règne, entre ceux qui montent au Pérou, ceux qui descendent au salar, et ceux qui vont dans les montagnes.
Cette fois-ci, j'ai fait un peu plus la touriste. Vendredi aprem tranquille. 
Samedi, nous sommes allées dans le quartier colonial, voir un peu l'histoire de la ville. Histoire récente puisque La Paz a été fondé par les espagnols en 1548, et pas avant.
Premier arrêt : la plaza Murillo, qui est entourée par le palais présidentiel, le palais législatif et la cathédrale. Pas mal pour une seule et même place.


Surtout qu'elle n'est pas très grande. Sur la place même, il y a encore d'autres choses importantes pour le pays : Le lampadaire où le président Villaroel a été pendu en 1946 (il devint président à la suite d'un coup d'état en 43 et fut exécuté suite à un soulèvement populaire mais il est considéré aujourd'hui comme un martyr). Autre monument sur cette même place, la proclamation de Murillo reproduite en gros. Que je vous raconte un peu tout ça. Pedro Murillo a vécu fin XVIII et début XIX. C'était un indépendantiste bolivien et on lui doit sans doute d'avoir inspirer le mouvement. En gros, il y a un soulèvement à La Paz pour l'indépendance en 1809 (parce qu'en plus à l'époque, avec la guerre en Europe, l'Espagne était plus faible et c'était le moment d'agir). Donc junte militaire, menée, entre autres par Murillo le 16 juillet. Ils réussissent mais ne restent que quelques mois au pouvoir avant de se faire renvoyés. Mais avant ça, Murillo a le temps de proclamer l'indépendance du pays. Il fut ensuite exécuté avec les autres chefs en 1810. Au moment de se faire pendre, il aurait eu ces paroles : "La torche que j'allume ici, personne ne l'éteindra".

Et il a vu juste, puisque, à partir de 1810 et jusqu'en 1825, les différentes régions d'Amérique du Sud se soulèvent, grâce entres autres aussi à des hommes comme Simon Bolivar. Voila pour la partie historique.

Nous avons fait ensuite quelques musées dans une petite rue, pas bien loin, dans le quartier de la Cruz Verde.

Pourquoi la croix verte ? Apparemment, au temps colonial, ce quartier était témoin d'un certain nombre d'apparitions et de phénomènes surnaturels (fantômes, âmes en peine, bruits infernaux...) et tous les hommes un peu éméchés qui traînaient à une heure avancée dans le quartier, avaient une nouvelle histoire à raconter. Du coup, les habitants décidèrent de mettre des croix sur les murs du quartier pour faire fuir toutes ces créatures maléfiques. Pourquoi des croix vertes, je ne sais pas (peut-être que les hommes du coin buvaient un peu trop d'absinthe...). J'adore ce genre d'histoires bref. Il ne reste aujourd'hui plus qu'une croix, la voici, la voila.


Ensuite, visite de l'église de San Francisco, construite en 1745. Architecture européenne baroque avec l'influence indigènes (motifs de type végétal). Elle a construite sur le site même de fondation de la ville par les espagnols. Et on peut monter la-haut et avoir une vue sympa (mais restreinte) de la ville.









Enfin, je me suis baladée un peu dans les rues pour prendre des photos de bâtiments à l'architecture coloniale, ou autres, pour essayer surtout de capter cette ambiance très particulière.





Et dans le même style que le lapin du foot, il y a les zèbres de La Paz, qui aident à la circulation (sponsorisés par je sais plus qui évidemment)

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