vendredi 22 octobre 2010

On top of the world, ou presque

Nous arrivons à La Paz le jeudi dans l’aprem. Ca fait 10 jours qu’il fait mauvais temps sur La Paz et les environs (et donc qu’il neige sur les sommets..). Maryline et moi allons donc prospecter pour notre éventuelle ascension : risque de pluie ou de tempête… ah ouais… quand même. Bref, nous hésitons. Et nous avons trouvé une alternative alléchante pour passer nos 3 jours restants : retourner à Coroico (à l’arrivée de la route de la mort) pour s’y reposer ou faire du cheval, ou du VTT, ou de la marche, mais sur fond de jungle cette fois-ci. Nous penchons de plus en plus pour cette alternative, sauf que, on apprend le soir même qu’il y a un blocus pour Coroico. Aie !
Bref, nous décidons finalement de partir le samedi pour le Huayna.
Le samedi donc, nous prenons la voiture pour rejoindre le camp de base à 4700m. De là, repas de midi puis petite marche de 2h pour le camp intermédiaire à 5130m. C’est agréable mais dur pour moi car j’ai des chaussures en plastique (adapter pour mettre ensuite les crampons) et comme le chemin est de pierre, ce n’est pas facile. Arrivées en haut, nous nous reposons un peu, mangeons à 17h, discutons un peu avec le guide de la journée du lendemain.


Le guide fait cette ascension pour le 3ème jour de suite et il a sauvé une vie la vieille. Maryline a de l’expérience en haute montagne et a fait deux ascensions autour de 6000m la semaine précédente au salar. Je n’ai aucune expérience, je n’ai jamais utilisé crampons et piolets et je n’ai pas sa préparation physique ou son expérience de la montagne. Donc dodo (ou plutôt repos) à partir de 18h. Je ne suis pas sereine : le vertige, le manque d’expérience… et puis des rongeurs qui doivent loger dans les matelas (si si promis) nous dérangent un peu.





Réveil à minuit pour commencer l’ascension. J’ai les jambes en compote, c’est l’altitude. Nous chaussons les crampons et hop c’est parti. Mais je suis lente, très lente. Certains sont partis trop vite ou ont le mal de l’altitude et redescendent vite. Mieux vaut donc y aller à mon rythme…. Nous sommes presque arrivées mais je vais trop lentement pour le guide (l’oxygène me manque) et ça devient dangereux : si nous mettons trop de temps à monter et donc descendons trop tard (le soleil arrive), le soleil va réchauffer la neige et la descente va être dangereuse et il y a sur des risques de coulées de neige (c’est ça Mary ?). Du coup, je m’arrête et je laisse Mary finir plus vite avec le guide. Vini, Vidi et …. presque Vici mais non, c’est la montagne qui gagne ! Je suis montée au final à 5950m à peu près d’après le guide… je ne suis pas loin des 6000 et je n’ai pas fini, mais c’était déjà extraordinaire. La vue est magnifique, la montagne est belle et l’expérience est unique.


No regrets ! Je pense qu’il m’aurait fallu un jour de plus pour m’accoutumer à l’altitude. La plupart des agences proposent cette ascension en 3jours mais comme nous nous sommes décidées le vendredi, nous n’avions plus le temps.





Descente donc, et déjà la neige commence à coller. Il est 11h du matin quand nous arrivons en bas. Je suis épuisée ! J’en tremble. Même Maryline a du mal. L’après-midi, une fois de retour à La Paz, je dors…. Et le lendemain ? lever aux aurores pour le retour à Cocha !
Quelles vacances, que de choses magnifiques, que de rencontres et de bons moments. Je déprime un peu de rentrer, mais dès le retour au boulot l’après-midi, je me rends compte que je suis bien ici aussi, que ma deuxième famille, mes collègues, et les volontaires m’ont manqué ! Allez, c’est reparti pour 3mois !

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