vendredi 22 octobre 2010

25 ans que j'en rêve !

Qu’est ce qui vaut la peine comme ça ? Le Machu Picchu ! enfin, le voilà, depuis le temps que je vous baratine avec. Sauf que, on va faire durer encore un peu et je vais vous raconter l’aventure pour y arriver. 

Donc, nous sommes partis aux aurores de Cuzco, le 9 octobre, et nous avons pris un colectivo (nous étions 5 français) pour Santa Maria. Nous en avons eu pour 5h je dirais. Il faut dire que nous avons du attendre 1h près de l’arrivée car, la route étant en travaux, elle ne marchait qu’à sens unique (hé, je sais, épatant, ils sont organisés ces péruviens !). De là, nous avons pris un taxi à 5 pour Hidroelectrica, en passant par Santa Teresa. Et sur la première partie de la route (qui ressemblait étrangement à la route de la mort de la Bolivie...), notre chauffeur a crevé ! ehehehe, donc nous avons changé à Santa Teresa. Une fois arrivés à Hidroelectrica, nous avons marché... en suivant les rails, jusqu'à Agua Calientes (Machu Picchu City), pendant 2h. Je vous mettrais bientôt plus de photos, quand j'aurais récupéré celles de mes compagnons de voyage.
Bref, une fois arrivés à Aguas Calientes (vous avez besoin de la traduction ? il y a des sources d'eaux chaudes dans le coin...), nous avons achetés les billets pour le Machu et ... oh surprise, il faut acheter les billets de bus le jour même... ah... Le problème est que, même en octobre, il y a encore beaucoup de touristes et notre but était de pouvoir monté au Wayna Picchu, et pour ça, il faut être parmi les 400 premiers au Machu, qui ouvre à 6h du mat'... vous voyez où je veux en venir ?
Bref, réveil à 4h15, car Blandine faisait la queue depuis 3h50 pour les billets. Je commence à faire la queue pour le bus (et j'ai pu passer devant du monde grâce à Blandine qui avait sympathisé avec un brésilien). Les gars gèrent entre les deux. Du coup, on prend le 3ème bus, et on arrive dans les 400 premiers, sésame en main ! youpi ! Pas de chance par contre, il fait mauvais temps...


Juste le temps de prendre quelques photos de là-haut (waouh, quelle émotion!) et hop, les nuages arrivent...


Un peu d'histoire maintenant, sur le Machu.
Le machu, c'est beau et c'est grand et ce qui en fait un lieu unique c'est aussi sa situation. Au coeur des andes, entre des sommets majestueux...

Plus sérieusement, on ne sait pas bien le rôle que jouait le Machu pour les incas. On sait que ce n'était pas une forteresse mais à savoir s'il s'agissait juste d'un lieu de culte religieux ou un lieu de résidence inca (du genre le Versailles du coin)... ça reste encore un mystère. On sait aussi que son existence était connue des espagnols mais qu'ils ont sous-estimé son importance et ne sont donc pas allés voir plus loin.
Aujourd'hui, le site reçoit 2000 visiteurs par jour alors que l'UNESCO n'en recommanderait que 800 au max afin de le préserver. Le site est en péril. Du coup, le Pérou essaie de développer le site de Choquequirau, pas très loin et apparemment tout aussi impressionnant. On verra si ça réussit d'ici quelques années.
Alors... retournons en arrière... Vous vous rappelez du 9ème empereur inca, Pachacutec ? Oui, celui qui a étendu l'empire et amélioré Cusco. Bon, et bien il aurait pris le pouvoir en 1438 et aurait initié la construction du Machu. La thèse la plus soutenue actuellement est que le Machu aurait été comme un centre éloigné de la capitale pour l'inca et sa "cour" (et de tout le personnel que cela nécessite). Au niveau architecture, il y a donc un temple du Soleil et un de la Lune, des terrasses, des garnisons, et tout le système de canalisation nécessaire pour évacuer les eaux de pluies (parce qu'il pleut là-haut!) etc...
En 1534, Cusco tombe aux mains de l'envahisseur espagnol, et on pense que à la suite de ça, de peur des atrocités commises par les espagnols, les incas abandonnèrent le Machu. Ils auraient alors rejoint Vilcabamba ou Choquequirau pour organiser la résistance avec Manco Capac. Le Machu tomba petit à petit dans l'oubli... Jusqu'en 1911, lorsque Hiram Bingham le re-découvrit (le 24 juillet pour être précise).

En fait, on pense que son emplacement était déjà connu de quelques locaux mais aussi de cartographes allemand et américain et d'aventuriers depuis la fin du XVIII, sans en présumer l'importance. On savait qu'il y avait des ruines sur cette "vieille montagne" là-haut. Bingham fut guidé par un paysan du coin, alors qu'il cherchait les derniers refuges de Manco Capac (et de ses fils). Le site était alors couvert de végétation, mais habité par un couple de cultivateurs ! Bingham donna des interprétations très farfelues de certains éléments du site mais eu le mérite de signaler sa découverte à son université, Yale, qui continue encore aujourd'hui ses recherches...




Je ne vais pas vous baratiner avec les détails de l'architecture car les hypothèses sont aussi nombreuses que le nombre de guides (et je n'ai pas pris de guide). Juste 2-3 choses.
- Les murs sont généralement penchés vers l'intérieur pour prévenir des tremblements de terre.
- On estime à 1800 le nombre d'habitants
- On pense que, à part les agriculteurs, il n'y avait que des religieux et administratifs
- Système d'irrigation impressionnant
- Le site étant à 2500m, beaucoup d'alpagas sont morts de faim, l'herbe était trop tendre !
- Wayna signifie jeune, Picchu signifie montagne et Machu signifie vieille...




L'ascension du Wayna est sympa mais un peu dure sur la fin. Il faut dire que la fin est raide et qu'il faut parfois grimper à 4 pattes !
Voila ! Une fois la visite terminée (environ 2h de l'aprem'), nous sommes redescendus à pied (une bonne heure de marche) et hop une sieste. Le lendemain, départ à 5h par le train pour admirer d'autres sites...

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