mardi 19 octobre 2010

La Paz.. ou encore la paix en espagnol...

Si vous avez suivi, vous savez déjà que La Paz n’est pas la capitale de la Bolivie mais le siège du gouvernement. La chose la plus étonnante et typique de La Paz est sa géographie. Tout d’abord, cette ville est le siège du gourvenement le plus élevé au monde. La ville est en plus étagée entre 3200 et 4000mètres d’altitude. De quoi perdre le souffle ! L’arrivée en avion est impressionnante : vous arrivez sur le plateau, à El Alto (la banlieue qui était avant partie intégrante de La Paz). Mais cette position est trop exposée au vent et donc la ville de La Paz a été construite dans un canyon encaissé et aride énorme. Petit à petit, on descend au sein de la ville et on découvre ses dimensions. La ville est donc en bas du canyon mais aussi sur toutes les pentes. Apparemment, les glissements de terrains, entraînant des habitations, ne sont pas rares. Enfin, le canyon est entouré de (très) hautes montagnes enneigées magnifiques : L’illimani culmine à plus de 6300m (ce n’est pas le sommet le plus haut de Bolivie), le Huayna Potosi à 6088m (on en reparlera). Cette ville est donc vraiment remarquable et unique. Après, on aime ou pas, moi j’adore. La Paz est un lieu de croisement pour les voyageurs, entre la Bolivie et son Salar et le Pérou et les ruines incas. Ce qui donne une atmosphère très étrange. En ce qui me concerne, j’en suis partie pour le Pérou, et j’y ai repassé 2-3jours avant de redescendre à Cocha et je trouve que c’est une ville escale très agréable.

El Alto (vu de l'avion)

Pour les photos suivantes (vues d'ensemble de La Paz, j'ai eu du mal à choisir celles qui rendraient compte, alors il y en a bcp... pour celles vues de l'avion, il faut sans doute agrandir la photo pour distinguer qu'il s'agit de maisons en dessous) ;







Puis l'Illimani :


Et enfin, le Huayna Potosi :
Oui, je sais la photo est un peu tordue mais essayez de faire mieux depuis un avion qui tourne !
Bref, le résultat, c’est que, même de petites distances vous demandent parfois d’énormes efforts pour les parcourir, car il faut grimper et car l’oxygène manque vite à ces altitudes.
En vivant à Cocha depuis deux mois et demi, à 2600m, je n’ai pas eu le mal de l’altitude. Les deux premiers jours, je me suis un peu dopé à la tisane de coca ou à la feuille de coca pure pour prévenir les maux de tête.
Au niveau architecture maintenant. Plus vous descendez dans le canyon, plus vous trouvez les quartiers riches. J’avais trouvé une auberge de jeunesse dans le centre, près des grandes rues touristiques, où se multiplient les agences de voyage, les restos et les magasins d’artisans, plus ou moins artisanals. Il y a des bâtiments de style très colonial encore (espagnol) mais le centre "business" (si si il y en a un) s'est construit un peu n'importe comment. Les spécialités ? Les bijoux toujours, les pulls d’alpagas, les gants, bonnets… les tissus, les charangos et flûtes…

Il y a aussi le marché des sorcières (mercado de las Brujas) (à ne pas prendre en photos sans autorisation, on pourrait vous jeter un sort !), qui vendent toutes sortes de talismans (cette tradition est beaucoup moins présente à Cocha) – J’en ai acheté quelques uns : la chouette pour l’esprit, le condor pour les voyageurs, le pachamama pour pleins de choses, le soleil pour la longue vie … - et d’herbes pour faire des autels. La star étant le fœtus de llama séché. Même si le christianisme est très présent en Bolivie, les anciennes croyances sont toujours très importantes et se mélangent : les Boliviens iront d’abord voir leur sorcier puis leur médecin.


Vous aurez bientôt un petit récit des lieux touristiques (j’y retourne dans 3 semaines) mais pour l’instant, je n’y ai fait que des expériences sportives voire un peu extrême. J’y ai retrouvé Maryline donc, et après avoir fêté nos retrouvailles, nous avons sué le long de la route de la mort (nom officiel). Je vous explique. Entre La Paz et Coroico (dans la région des Yungas), il y a cette vieille route appelée « ruta de la muerte » parce que très dangereuse et parce que beaucoup de voitures, camions, bus en ont été victimes (et on comprend vite pourquoi !). Une nouvelle route, un peu plus longue mais beaucoup plus large a été construite. L’ancienne route est encore empruntée (car l’autre est payante) mais très peu, sauf par les touristes en quête d’adrénaline qui la descendent en VTT… Donc, on part de La Cumbre, à 4800m d’altitude (je vais vous emmener plus haut, alors ne commencez pas à vous emballer),


et on descend… pendant 3700mètres… sur une « route » (=piste accidentée, sauf au début où c'est une vraie route goudronnée) pas très large. Lors de notre aventure, il faisait froid et pas très beau, du coup, en haut, il y avait beaucoup de brouillard et nous avons souvent vu un « vide de brouillard » et nous imaginions seulement le gouffre de 900m de dénivelé.


Nous sommes parties par une agence et le guide nous a mitraillé avec son appareil photo. Ce qui est étonnant aussi c’est que l’on est parti sous la neige et dans le froid, pour arriver dans une jungle luxuriante. Le circuit se termine à Yolosa (1185m d’altitude), 3h plus tard, et de là, on vous amène à Coroico (où il faut monter) pour le repas, la douche et la piscine (comme il ne faisait pas beau, on a abandonné cette partie).


Puis le van vous ramène à La Paz par la nouvelle route… sauf le nôtre, qui a pris la vieille, et là, je n’ai pas regardé, j’ai fermé les yeux ! Mais quelle expérience ! 

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