lundi 23 août 2010

Ruines Incas d’Incallajta pour se mettre en appétit avant le Macchu Picchu (mi-octobre)


Le week-end dernier, excursion organisée par Projects Abroad. Juste un jour. Deux heures de demies de route aller, pour deux heures d’excursion…. Mais bon, j’avais vraiment besoin de sortir de cette ville polluée…. Donc en fait les deux premières heures de voyage étaient normales, et puis après, on est passé sur une piste, et là, ça a pris du temps. Mais ça en valait la peine !!! Paysage magnifique !
Puis nous avons visité le site d’Incallajta donc. Avec un petit gamin de 10 ans comme guide (nous l’avons rémunéré avec des sandwichs). Il nous a expliqué pas mal de choses en espagnol.Voilà donc la maison de l’inca (ou plutôt, ce qu’il en reste) et je crois que c’était aussi le temple.
A droite, Garazie, au centre, Maryline et à gauche, ben, moi….

Entre les deux sites, une petite rivière à traverser, et de l’autre côté, un autre grand bâtiment qui servait de place du marché. Et il y avait aussi une horloge astronomique. A savoir, les incas ont 13 signes astrologiques, qui se basent sur le Soleil, la Lune et les Etoiles.

mardi 17 août 2010

La Cité Blanche.

Après la déception de la semaine dernière (impossibilité d’aller au Salar d’Uyuni pour ceux qui n’ont pas suivi), la visite de ce week-end m’a comblé ! Je suis allée visiter Sucre avec deux volontaires, Daniel (Austalien) et Sara (Américaine).

Sucre, qui a d’abord été appelée Charcas, puis Chuquisaca avec les Incas, La Plata avec les espagnols, se surnomme ainsi en l’honneur du maréchal Sucre. Car si c’est le général Simon Bolivar qui délivra le pays, il fut aidé. L’un donna son nom au pays, l’autre à sa capitale, mais tous deux sont, ironie du sort, Vénézuéliens. Bolivar fut le premier président, mais il laissa vite sa place à Sucre.
Sucre (prononcez bien « Soucré ») est donc la capitale du pays depuis 1559. Et non, ce n’est pas La Paz. La Paz est « seulement » le siège du gouvernement mais qui détient pratiquement en fait toutes les instances nationales du pays. Seule la Cour Suprême est encore à Sucre. De grosses tensions existent (et se sont réveillées récemment) à ce propos. Sucre se situe à une altitude similaire à celle de Cochabamba et le climat y est comparable. Mais là s’arrête la comparaison. Déjà, c’est beaucoup plus petit, et l’architecture est complètement différente. La ville ne s’est jamais vraiment modernisée et a donc gardée son apparence coloniale. Et c’est tout simplement très agréable de se balader dans les rues car toutes les bâtisses du centre suivent ce style (à deux ou trois exceptions près, mais elles aussi avec leur originalité). La ville est inscrite au patrimoine mondial depuis 1991.
Ce que j’ai aimé dans cette ville … pffffff…. Tout, ou presque. J’ai pensé à comparer cette ville à Rome pour un point : partout où vous regarder, il y a une église, et si vous tournez la tête, à un moment quelconque, lors d’une balade aléatoire, il n’est pas rare de tomber sur une jolie cour intérieure, ou petite plaza. Quelques photos de la ville, mais croyez-moi, c’est dur de choisir !
Après m'être longtemps posée la question, j'ai eu la réponse, c'est bien un nid d'oiseau, et il y en avait de partout sur les fils électriques !

Arrivée le samedi midi (par avion – vol de 22min exactement, mais bon il faut ajouter le retard). D’ailleurs petite parenthèse : Quand on a compris comment fonctionnent les gens par rapport au temps, le choc culturel est déjà bien comblé : le temps n’a pas une valeur aussi importante que pour nous. C’est presque une question de « productivité ». Je sens que je ne suis pas claire. Imaginez que vous avez rendez-vous à 8h du matin avec un Bolivien, qui n’arrive qu’à 8h40, sans avoir appelé pour prévenir et qui ne s’excusera pas de son retard. C’est normal. Après tout, ce n’est pas grave, on a le temps. Et pourquoi pas finalement ? Nous avons donc mangé dans un resto gastronomique le midi, et puis visite d’une église et son couvent.
 Cet arbre a plus de 1500 ans et est classé au patrimoine de l'UNESCO : Selon le sens dans lequel vous tourner autour vous vous marier dans l'année ou vous faites 3 voeux !

Puis, course, vers une autre Eglise, fortement recommandée par le guide du routard pour son coucher de soleil sur les toits (et en plus, on peut sonner la cloche). Et devinez qu'est ce qu'on a trouvé la-haut ? Des français !!! Autre info intéressante : j’ai discuté avec une guide, et figurez-vous que 45% des touristes en Bolivie sont Français ! et ils ont bien raison !
Lendemain : visite d’un parc crétacique ( ?) à côté de la ville. L’intérêt ? Des traces de pas de dinosaures sur les parois, qui ont permis aussi de déterminer quels dinosaures vivaient ici. Les photos ne donnent aucune idée de l’échelle mais c’est énorme. Le site a été découvert il y a 25 ans et a été mal protégé, du coup des pans de murs se sont effondrés (dont un il y a deux semaines) mais c’est en train de changer. Vraiment très impressionnant. Et du coup, le dernier effondrement a dévoilé de nouvelles traces.

Après-midi un peu perdu car tout était fermé. Enfin, je me suis un peu baladé dans les rues quand même. Enfin, ce matin, je me suis levée aux aurores pour en profiter et voir la cathédrale et autres musées. Mais c’est sûr, je reviendrai… cette ville est tellement tranquille et agréable. Dépaysement total par rapport à Cochabamba !



jeudi 12 août 2010

Petits blablas et retour à Cochabamba

Comme certains d’entre vous l’ont peut-être vu à la télé (française), la route pour aller au Salar d’Uyuni était bloquée et un certain nombre de touristes n’ont pas pu rentrer. Donc, mon projet de week-end là-bas est tombé à l’eau et je suis restée tranquille sur Cochabamba. Donc voilà quelques photos supplémentaires sur la ville :
Défilé des jeunes du collège le jeudi 5 août (le 6, c’est la fête nationale). Le 6, il y a d’ailleurs beaucoup de feux d’artifices.


Un micros de plus près

Eglises et bâtiments (la dernière, jour de mariage)

De gauche à droite : drapeaux quechua, de la Bolivie, de Cochabamba

Les cours à l’Université ne commencent que mardi prochain, donc cette semaine, je continue d’assister au collège. Et ce lundi, j’ai vu ce que je soupçonnais mais n’avais pas vu la semaine dernière. Le lundi après-midi, avant les cours, tous les élèves se regroupent par colonne, par classe sous le préau, et chantent tous ensemble l’hymne national, avec lever du drapeau aussi évidemment. Puis prière commune. Puis le proviseur adjoint fait un petit discours religieux et ensuite c’est le tour de la proviseur, et après, retour en classe.


jeudi 5 août 2010

L’école…


En attendant les cours à l’université ce lundi 9 août, j’ai assisté une enseignante d’anglais dans ses classes d’élèves de 14 à 17 ans. L’année scolaire commence en février et s’achève en décembre. Les cours durent 1h20 à peu près et c’est la ZIZANIE ! Les élèves entrent et sortent de cours comme ils veulent, partent sans restreinte, ou presque. Je suis allée dans un bon établissement…. Il y a 35 élèves à peu près par classe. L’uniforme est de rigueur. Pas de cours le matin. C’est juste tellement différent que mes idées de l’école laïque et républicaine ont été quelque peu choquées : le cours commence par… la prière (tous les cours, pas juste le premier). Ils étudient éventuellement un texte religieux pendant 10 minutes. Puis, il n’y aura plus un moment de silence. Car même si la classe peut être calme parfois, les classes voisines ne le sont pas. On ressort de cours avec une tête qui a doublé ! J’ai trouvé le niveau en anglais assez faible mais il faut dire qu’il n’ont qu’un cours par semaine. Par contre, ils font plein de choses qui n’ont tellement rien à voir avec l’anglais, et qui éveillent leur créativité : affiches, maquettes, chansons. C’est très impressionnant de voir leur autonomie. Dernière chose : pendant un cours de niveau terminale, un homme est entré pour leur présenter deux petits feuillets de quelques pages sur les différents universités publiques de Bolivie. Ca vous intéresse ? C’est 1,5 boliviano. Pareil, dès que l’enseignant vous propose des photocopies, vous devez payer. Ok, ce n’est pas cher en général, mais le principe m’a choqué. Enfin, au bout de 3 heures de cours, ils ont une pause pendant laquelle ils consomment un yaourt/lait en sachet plastique et des petits biscuits, offert par l’état (nous nous avons une pause thé + pain en salle des profs). Ils peuvent aussi acheter plus à la boutique, dans le lycée. Et puis, ça n’a plus rien à voir avec l’école, mais, en me présentant, j’ai eu beaucoup plus de succès quand je parlais français. La réputation romantique de la langue française est encore très présente ici.

Le Christ le plus grand du Monde est ici.


Aujourd’hui, entre deux cours et des sorties un peu plus fréquentes, je suis allée voir la statue du Christ. Il surplombe la ville. Le Christ de Rio fait 33mètres : un mètre par année que Jésus a vécu. Sauf que Jésus n’a pas vécu exactement 33ans mais un peu plus. Donc le Christ ici fait un plus de 33mètres et est donc plus grand que celui de Rio…
Meme ici on trouve un endroit pour faire des graffitis...!

Nous sommes donc montés en téléphérique. On peut monter à pied, par des marches « pero es muy peligroso » parce que ce serait le repère des drogués, qui se cacherait derrière les buissons. Il y a même un signe en haut pour prévenir les gens de ne pas descendre à pied. De là-haut, c’est surprenant. La ville s’étend de manière démesurée (ça ne tenait pas en entier sur mon appareil) mais on peut aussi et surtout admirer les montagnes.

Je vous rappelle que la ville est à 2600mètres d’altitude. D’après les discussions que j’ai eu avec mon papito, la ville n’était pas aussi dangereuse il y a quelques années mais c’est devenue une plaque tournante du traffic de drogues et donc il y a maintenant beaucoup de coins qu’il faut éviter.